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Publié le par Zaouitienne

La classe solidarité en France est un groupe d'élève qui se réunit dans le cadre du lycée Saint-Joseph à Avignon. Ce groupe qui peu à peu prend de l'ampleur est chaperonnée par Valérie Gensonnet. Le projet naît d'abord d'une coopération avec l'ong Dia s'est émancipé pour être maintenant autonome et  fonctionner grâce au formidable réseau qui s'est mis en place sur les deux continents.
Pour la jeunesse française qui participe depuis 5 ans déjà à ce projet, l'invitation était très attrayante malgré des préjugés évident liés à une vision européenne du MAROC. Grâce à la classe solidarité, notre vision a totalement changé. Depuis la France, les anciens s'étant déjà rendu au village de Zaouit témoigne auprès des plus jeunes de la formidable expérience que constitue ce voyage en un sens initiatique et plus que tout à l'origine de découvertes, de rencontres et d'échanges  interculturels.

  Au travers de cet échange formidable développé avec le village de Zaouit, c'est la jeunesse de deux continents que tout semble opposé qui en l'espace de quelques jours ne fait plus qu'une. La jeunesse française, issue de milieux favorisés et ne connaisant matériellement que peu de difficultés  trouve un vif intérêt dans cette aide inter méditerranéenne. C'est sans nul doute grâce à leur énergie, à leur ténacité  mais aussi surtout à leur envie de partager que intérêt leur prise de conscience et leur engagement pour ce projet. Il est bien évident que tout cela est motivé par un village accueillant, chaleureux, et à la population généreuse et ouverte.

Le projet , qui se divise en différents pôles dont parmi ceux-ci celui de monter une chevrerie met au coeur de l'initiative les principaux concernés: la jeunesse du village, le petit groupe de jeunes entrepreneurs de Zaouit. Sans eux, un véritable développement ne serait possible, le but étant a terme d'assurer à ce groupe des emploies stables dans cette structure qu'ils auront faits, voulus et dont ils seront les premiers bénéficiaires. Il est bien évident que dès lors, l'aide française n'est plus seulement financière, mais elle l'est aussi par un accompagnement du projet, par des conseils de ceux qui en France  ont le même type d'activité mais également par le rôle essentiel de la jeunesse qui devient le relais actif du projet. Le projet d'ailleurs n'en est plus vraiment un puisque peu à peu il se concrétise et ses premiers effets sont déjà visibles. Il est ainsi l'occasion pour deux localités que tout semblait opposé de créer un lien unique et durable. Toute cette jeunesse qui se croise l'espace d'une quinzaine de jours s'enrichit ainsi mutuellement et donne à ce projet une véritable dimension humaine. Témoin de ce lien unique qui se crée: beaucoup d'autochtones gardent un lien avec les jeunes de passage dans le village mais surtout gardent un souvenir inoubliable qui forge des consciences et donne aux jeunesses de ces deux pays une volonté grandissante...
 
  Hugo Bartalay  élève Hypokhâgne  avignon
Séjour oct 2006 et avril 2008
  
Publié dans Libération 20 juin 2007
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