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Publié le par Tamounte

On m’a demandé hier pourquoi je m’étais lancée dans cette aventure au Burkina Faso. C’est en fait l’histoire d’une rencontre.  Mon premier séjour a été un vrai choc.

Je suis sentie terriblement différente avec ma peau blanche, un enfant m’a demandé si on avait la même couleur de sang. Il a voulu en voir une goutte. Nous étions pareil.

Il est resté stupéfait. J’ai également pris une leçon. De vie.

Mais face à des femmes qui attendaient tout de moi c’était terriblement plus compliqué. Leurs grands yeux silencieux attendaient un lendemain. Rien de plus.

Ce jour là je me suis sentie puissante, indestructible, chanceuse. Un super héros potentiel.

Le soir quand je suis retournée chez les gens chez qui je vivais, je n’ai pas pu dormir,

Je me répétais en boucle : tout cela n’est pas possible, je vais me réveiller J’avais en quelques heures pris conscience de toute la misère du monde.

Ce matin-là, j’ai pris une décision, il fallait que je fasse quelque chose. Je ne savais pas encore quoi je ne savais pas comment, il a fallu du temps à élaborer un projet, identifier les besoins, sélectionner, éliminer des pistes mettre en place une stratégie durable.

J’aurais bien évidemment voulu aller plus vite, mais la prospection, l’identification a été longue – c’est normal. La planification devait être correcte pour que la mise en œuvre soit facilitée.

Aujourd’hui je vois sur les photos de mon coordonnateur des sourires, des visages certes anonymes pour moi mais dont je me souviens encore du premier regard et de l’espoir que je j’avais suscité. Il y a 8 ans cela avait mis mal à l’aise, mais aujourd’hui nous sommes tous des supers héros car nous sommes une super équipe.

Il y a l’eau potable.

 

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