News des Kids pour Réo

Publié le par Zaouitienne

La classe solidaire du lycée Saint Joseph au cœur de leur projet

Jeudi 8 novembre, nous nous trouvons dans une petite salle aérée où sont réunies quarante personnes. Sur une basse estrade, l’une d’elles dirige la réunion, ponctuée d’échanges vigoureux. A l’ordre du jour, l’organisation d’une grande collecte de fonds. On pourrait à première vue se croire étrangers lord du conseil d’administration d’une ONG locale aidant des populations défavorisées en état de malnutrition. Mais, chose plus surprenante, la moyenne d’âge des personnes réunies ne dépasse pas les 15 ans. En effet, nous ne nous trouvons pas au cœur du siège d’une organisation à but caritative, mais bien dans l’une des salles de classe du Lycée Saint Joseph à Avignon...

En effet, les jours, les heures de classe et les cours d’économie se succèdent pour les élèves de la classe de seconde six du lycée Saint Joseph d’Avignon. Leur ambitieux projet, récolter des fonds pour aider l’ONG Tamount, dont leur professeur d’histoire géographie et d’éco, Valérie Passeport, est la présidente, avance. L’association, dont l’objectif est de rendre autonome le Cren de Réo, au Burkina Faso, peut conter sur l’aide précieuse des 39 lycéens. Ainsi, de nombreux évènements de cette fin d’année 2018 se profilent pour eux : vente de places pour un concert de rock solidaire le 29 janvier à Marseille, lors de la réunion parents-professeurs du 16 novembre, ou encore lors des portes ouvertes de leur lycée, mais aussi la vente de pains au chocolat au sein de l’établissement scolaire. Tant d’actions dont le but est de permettre le financement de leur mission solidaire africaine.

Mais ces récoltes de fonds et ces évènements demandent logistique et organisation. Les deux heures hebdomadaires d’économie prennent alors un air de véritable conseil d’association : les idées fusent, chacun cherche à apporter son soutien et ses compétences au service du collectif. Et les nombreuses heures passées à mettre en place la gestion de leur action ne semble pas décourager les jeunes, loin de là. Survoltés à l’approche des grands rendez-vous marquant leur année rythmée par ce projet solidaire, les jeunes redoublent de motivation, d’énergie et d’originalité pour récolter des fonds, comme lorsque certains élèves proposent de costumer l’un de leurs camarades en mascotte à l’occasion de la réunion parents-professeurs qui s’annonce ! Une dynamique est lancée, une envie est partagée, et, surtout, une belle ambiance et cohésion sont tissées au sein du groupe. De quoi permettre une excellente coordination, et surtout un désir de partage, d’apprentissage et d’investissement croissant. Il suffit d’assister à l’une de leurs réunions pour s’en rendre compte : enthousiasme et plaisanteries sont de mise, tout en conservant une atmosphère propice au travail. En découle une entente et une efficacité notables. Bref, de belles choses pour un groupe dont la génération a parfois à pâtir de nombreux préjugés, finement balayés par l’action de la classe.

Et les résultats de leur investissement s’annoncent déjà : en plus d’importantes sommes d’argent récoltées pour l’ONG, celle-ci a pu bénéficier d’une couverture médiatique grâce à la diffusion de leur projet dans divers journaux par exemple. Un développement concret pour plusieurs semaines de travail et de réflexion.

Cette classe solidaire est donc un bel exemple pour chacun. Elle montre que, avec de l’investissement, de la rigueur et de l’envie, chacun peut accomplir de grands projets. De quoi, peut-être, donner envie aux autres jeunes de leur âge d’aussi mettre la main à la pâte, qui sait ?

Y. M.

 

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