Conte africain.

Publié le par Zaouitienne

Conte africain.
C’est l’histoire d’une termitière très belle, très grande ,très ancienne.
Très magnifique.
Elle était dirigée par une reine mère très vieille, très belle et fière, très autoritaire, très autocratique très « tout » un petit chef.
Elle dirigeait la termitière d'une main de maitre (enfin avec toutes ses mains, c’est un grand Maitre ) c’était indispensable pour bien tout gérer, pour que tout se passe bien selon Sa Volonté.
Les plantes vertes étaient bien vertes.
Les jardins étaient de beaux jardins.
Tout était bien à la dernière mode et bien à sa place. Tout devait être parfait et tout était parfait car c’est beau la perfection de la reine mère.
Un univers aseptisé sans le moindre défaut, sans un murmure car la reine était doué elle faisait croire à la démocratie mode « participative active » donc chacun pensait être un vrai élément de la termitière.
La termitière est peuplée de groupes distincts qui se côtoient peu et se parlent encore moins chacun sa race…. heu sa place pardon.Les races n’existent pas. Tout le monde le sait.
Les petits soldats à la cuirasse luisante, bien alignés autour de la reine mère étaient fier de leur bel uniforme dans leur beau bureau tout neuf. Ils triaient, vérifiaient, interpellaient les termites délinquantes comme de gentils petits automates. On ne leur demandait rien d’autre par ailleurs et on les avait recruté pour leur absence de cerveau tout le monde le savait, personne ne le disait.
Les ouvrières et bien… elles, elles bossaient comme des folles jour et nuit au service de la mère reine. La strate au dessus. Pas des élus.
Mais chaque ouvrière savait en fait car au fond qu’elles n’ étaient rien. Les ouvrières étaient un peu était moins bête (moins tarte) que les petits soldats aux ordres, que ceux qui était si proche de l’ombre rassurante d’un pouvoir sans faille. Mais ne rien dire était si simple . Pas de vague.
Les ouvrières savaient que le risque était de se faire remarquer... par l’entourage de la reine ou pire par la reine elle même.
Et puis c’est si facile de se laisser porter par le courant bienfaiteur de la reine mère.
Il ne fallait pas froisser la belle carapace luisante.
Il fallait rester un tendre légume au service du pouvoir.
Ou alors vous risquiez le châtiment suprême : l’ostracisme . Le trou dorée.
Les termites avaient un défaut supplémentaire elles n'aimaient pas la différence : elles aimaient l’homogénéité celle qui rassure, celle qui nous permet de nous voir en miroir à l’infinie, celle qui permet de ne rien faire évoluer car seule les normes normées était bonne pour la reine.
Sa norme personnelle. Stérile et glacée. Applaudis par un peuple coincé par des préjugés de masse.
Les électrons libres étaient décapités sans nul autre formalité. Car nul ne pouvait leur enlever un bien unique : la libre pensée.
Mais au fond Le dédain, les mots méchant les insultes ne touchaient en fait pas même les électrons libres.
Car ils avaient compris que Dehors l’herbe était réellement plus verte.
Vivez.

Publié dans voyages

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