Demain... demain cela veux dire les mois qui suivent, compte tenu des circonstances économique il va nous falloir réorienter les projets.

Les deux projets celui des Tamountes ici en France auprès des 200 enfants du Burkina.

Et La ferme spiruline.

Dans le deux cas c'est finalement un échec nous ne parvenons pas a atteindre nos objectifs, nous ne pouvons sans doute même pas tomber plus bas. Pour les enfants, nous aurons pu aider 3 mois et trois mois seulement le Cren et ASED.

Je m'y rends dans une quinzaine de jour les mains vides, j’espère seulement être capable d'emporter avec moi un petit stock de médicaments...vernis sur une jambe de bois sans aucun doute.

Il va me falloir alors expliquer que nous ne serons pas capables de les aider comme prévu.

Pour la ferme spiruline, idem...quasi zéro don depuis le début de l'année, les raisons je pense les avoir trouvé….

L’amalgame entre : c'est l'Afrique = donc corruption arnaque...c'est la guerre actuellement donc zéro envie d'y investir solidairement, la petite touche la crise chez nous et la cerise sur le gâteau …marre de donner là-bas. Zon cas se débrouiller ^^ tout seul, j’ai même entendu.... » ils nous ont viré dans les années soixante ^^ ».

C'est en parlant longuement avec trois personnes que j'avais sollicité que j'ai compris.

J’avais deja eu un mal fou a persuader des donateurs pour le Maroc "les arabes" sont chez nous ....

Le racisme, la peur de l'Autre, la suspicion, des médias peu complaisant voir totalement téléguidés + la méconnaissance des réalités de terrain. Il est donc très difficile de faire comprendre aux gens la réalité des 99% des gens avec qui nous travaillons sur le terrain .

Les exclus.

Des années lumières nous séparent je le sais très bien pour l'avoir moi aussi compris sur place et donc pour avoir envie d'aider...

A l’heure ou j'écris ligne, billet d'avion en poche je ne sais pas ce que je serai capable de faire car sans donateur pas de projet. Prendre des décisions est alors si difficile car des vies sont en jeux...mais des vies qui au fond n'intéressent personne. Même mes jeunes sont désemparés. Voila un état des lieux que notre planète connait un peu partout.

En parallèle j'ai lu hier que quasi 50% des denrées étaient perdues, gaspillées.

Nous participerons à une journée « disco soupe » avec de la nourriture de récupération ; le 24 février prochain à Caderousse au Pub Artisticulturel ou lors du Festival Komalacaza qui y sera organisé nous allons essayer de sensibiliser les gens ici à gaspiller moins… C'est une des raisons pour laquelle lors de nos deux repas hebdomadaire, il est interdit de gaspiller. Les plats passent se repassent se partagent- du saucisson contre un gâteau, du pain du fromage tout circule…

Une goutte d'eau éducative.

Je le sais.

Mais bon.

cren 0748

Retour à l'accueil